Extrait de "You Are Not Alone" - Moonwalk (Partie 1)
"Tu es sûr de toi ... Tu es fort ... Tu es beau ... Tu es le meilleur".
Je réécoute un enregistrement de la voix inimitable de Michael, dans ma tête. "Tu es sûr de toi ... Tu es fort ... Tu es beau ... Tu es le meilleur", se dit-il à lui-même. Il est en méditation, tout seul, et le son de sa voix est aussi doux que la brise la plus légère. Je l'entends aujourd'hui aussi clairement que par le passé. C'était dans les années 1980, et Michael avait enregistré ce mantra pour pouvoir s'encourager, se rassurer et concentrer son énergie. Il était comme un sportif de haut niveau qui, avant d'entrer dans le stade, se prépare mentalement dans les vestiaires avant la grande finale, pour éradiquer le doute et la peur de l'échec. Michael ayant décidé de conquérir le monde de la musique, il avait besoin d'être très fort intérieurement. Je ne sais pas si c'était une technique suggérée par Mohamed Ali, mais "le meilleur" rappelle la devise de Joseph : "pense-le, visualise-le, crois-le, fais-le aboutir".
La première fois que j'ai entendu ce mantra, c'était en 1984, dans le studio : j'étais avec Michael quand nous avons enregistré la chanson "Tell Me I'm Not Dreaming" ; nous étions en train de parler de la négativité, et il m'a dit qu'il fallait contrôler nos pensées ; il a ajouté :
- Ecoute ça.
S'il était encore en vie, il serait probablement furieux que je partage cette anecdote avec d'autres, car pour lui, c'était un rituel très privé. Mais sa mission était d'offrir aux autres sa musique et sa sagesse pour les rendre meilleurs, plus forts ; alors je crois que cette confidence est appropriée, car elle montre que Michael Jackson - le Roi de la Pop, le plus grand showman de la planète - était un être humain, lui aussi. Pour l'estime de soi, il avait besoin de se faire remonter les bretelles, comme tout le monde.
Michael utilisait ces encouragements positifs chaque fois qu'il avait besoin de se sentir mieux ou pour faire aboutir un projet.
- Lorsqu'on récite ces décrets à voix haute, qu'on les répète, le subconscient enregistre le message et fait en sorte que cela arrive, disait-il souvent.
Pour lui, parler dans un magnétophone était tout aussi naturel que de faire un voeu, car il utilisait cet appareil sans arrêt pour garder en mémoire un arrangement ou des paroles de chansons. Il explique cela dans son autobiographie : il faisait des voeux en regardant les couchers de soleil et il envoyait ses messages d'espoir à ce dernier pour qu'il les exauce. Quand il était enfant, il faisait toujours un voeu avant de sauter dans la piscine. C'était chaque fois celui de créer le disque le plus vendu de tous les temps. Nous croyions tous à la visualisation positive, mais Michael a été plus loin, car il pratiquait ce à quoi il croyait : les messages sur son miroir, les mantras sur son magnétophone, "Le Livre Guinness des Records" et tous les voeux envoyés au soleil et dans les piscines.
Je suis persuadé qu'il se disait qu'il était le meilleur en préparant son concert à Londres, "This Is It". Il était comme un champion poids plume qui s'entraîne pour son grand retour ; il était son critique le plus sévère à chaque nouvel album et chaque tournée. Il ne se voyait pas comme ses fans le voyaient. Michael était adulé et c'était une source d'amour constante, mais par ailleurs, cela ne lui garantissait pas l'amour de soi puisque les médias le traînaient dans la boue et le traitaient de "cinglé". La force mentale devient le plus grand défi quand les fans vous font confiance, mais quand les médias du monde entier espèrent vous voir tomber, c'est une autre affaire.
Michael croyait que s'il envoyait sa pensée à l'univers - s'il faisait un décret -, cela deviendrait réalité. Et tout le monde dans la famille savait qu'il se préparait pour un album solo qui allait tous nous étonner, mais ce processus créatif était secret. D'après maman, il s'enfermait dans ses appartements, et elle savait que l'écriture se passait bien quand, de temps en temps, elle passait devant sa porte et qu'elle l'entendait applaudir ou pousser un "Ouahou !".
Si l'album "Off The Wall" n'a pas reçu le lot de récompenses qu'il méritait, il a créé un nouvel arrivage de fans, mais la "Jacksonmania" avait préparé Michael à ce phénomène. Et heureusement, car une série d'incidents s'est produite. Un jour, maman est entré dans une pièce derrière le garage et elle a eu la peur de sa vie . Là, dans un sac de couchage, au milieu des ordures, une jeune fille était allongée, l'air complètement ahuri. Maman, en bon samaritain, lui a demandé ce qu'elle faisait là.
- J'attends Michael, a-t-elle répondu innocemment.
- Mais comment avez-vous fait pour entrer ? Depuis combien de temps êtes-vous là ?
- Environ deux semaines. Est-ce que Michael va me recevoir ?
Nous avons su comment elle était entrée, mais je ne le dirai pas, même si nous avons bloqué le passage depuis. La propriété était tellement grande que nous n'avions pas remarqué cette ouverture.
Mais ça n'était rien comparé à la fois où maman a décidé de faire une sieste dans sa chambre. Elle était là depuis environ une demi-heure lorsqu'elle a senti une présence. Elle a ouvert les yeux et à côté de son lit, il y avait deux jeunes fans à l'air complètement candide.
- Nous ne savions pas comment faire ... Nous ne voulions pas vous réveiller, ont-elles dit. Nous sommes venues pour demander un autographe à Michael.
Maman n'a pas appelé la police parce qu'elle ne voulait pas "qu'elles aient des ennuis". En revanche, nous avons été beaucoup plus fermes lorsque toutes les "Billie Jean" de la planète ont commencé leur harcèlement.
Il y a plusieurs théories sur la source de cette chanson : on a suggéré que "Billie Jean" était le nom d'une femme en particulier. Mais comme Michael l'a précisé dans son autobiographie, elle représente les fans les plus pernicieuses, comme nous l'avons tous expérimenté dans la grande période des Jackson 5.
La chanson raconte l'histoire d'une femme qui essaie de piéger un homme en prétendant qu'il lui a fait un enfant, et cette histoire s'inspire de deux épisodes réels. Premièrement, une femme m'a envoyé une paire de chaussons de bébé roses à mon domicile de Bel Air, où j'habitais avec Hazel. Il y avait un petit mot : "Je porte ton enfant et voici les chaussons de notre futur bébé". Jackie, lui aussi, a reçu une lettre similaire. Bien entendu, notre réputation de "beaux gosses" et de bourreaux des coeurs était justifiée, mais ce que ces femmes ignoraient, c'est que mon frère et moi sortions couverts - préservatif obligatoire. Quant à Michael, il n'a jamais couché avec une fan, et personne ne pouvait rien lui reprocher.
Par la suite, quand cette chanson est devenue un tube international, la famille a décrit certaines fans comme étant des "Billie Jean", ce qui n'était pas un compliment, car cette chanson n'est pas une histoire d'amour, mais certaines s'en vantaient et revendiquaient de prétendues relations avec Michael.
Les "Billie Jean" lui faisaient peur. Les murs de la salle des agents de sécurité étaient couverts de photos et de portraits-robots des "serial fans" prétendant avoir été engrossées. On aurait dit un commissariat. La plus célèbre de toutes, Yvonne, était une Noire qui avait trois enfants. Elle était toujours dans le coin, persuadée que Michael finirait par l'aimer. Un jour, elle a attendu devant la grille jusqu'à ce que maman vienne la voir. Elle avait rasé la tête de ses trois enfants en disant qu'ils avaient des poux, et elle voulait que Michael l'aide.
- Ce sont vos petits-enfants. Ce sont les enfants que j'ai eu avec Michael, lui a-t-elle dit.
Une autre "Billie Jean" habitait au Royaume-Uni, mais elle faisait le voyage d'un continent à l'autre. Elle a engagé un procès contre la famille, en prétendant qu'elle s'était mariée en secret avec Michael et qu'ils avaient eu un enfant. Elle présentait même un certificat de mariage comme preuve irréfutable dans une affaire qui, bien entendu, est allée dans le mur.
Mais l'incident le plus étonnant s'est produit plus tard, à Neverland, quand une "Billie Jean" est entrée dans les jardins. Lorsque les agents de sécurité l'ont trouvé, elle avait un permis de conduire californien en règle avec une photo, l'adresse de "Neverland Ranch", Figueroa Valley", le code postal, et pour nom ... "Billie Jean" ! C'est incroyable ce que certaines femmes sont capables de faire !
Heureusement, la grande majorité des fans de Michael n'est pas comme ça. Ce sont des gens pleins de dévouement, de loyauté et d'amour, tout ce dont un artiste peut rêver. Et il appréciait plus que n'importe qui cet amour fidèle. Il les appelait ses "soldats de l'amour" (army of love).
Lorsque le service de sécurité avait filtré les fans, Michael sortait pour passer quelques minutes avec eux, discuter et signer des autographes. Il essayait constamment de se rendre accessible, même si la réalité devenait de plus en plus inaccessible.
Moi, son frère, j'avais du mal à garder patience. Un jour, je m'engageais dans l'allée pour entrer quand j'ai vu un homme devant la grille, qui m'a empêché de passer. Je lui ai demandé poliment de se reculer. Il a refusé. Je lui ai demandé quel était son problème. Il m'a dit que son problème, c'était la famille de Michael.
- Je suis là pour le sauver, a-t-il ajouté.
- Michael n'a pas besoin d'être sauvé. alors maintenant, dégagez !
Comme il refusait, je suis sorti de la voiture et nous nous sommes battus jusqu'à ce que des agents de sécurité arrivent.
- Vous ne savez rien de cette famille, alors laissez-nous tranquilles ! lui ai-je crié.
Nous avions l'habitude que des étrangers disent qu'ils connaissaient Michael aussi bien, voire mieux, que nous. En tout cas, ce type-là a bien reçu le message et il n'est jamais revenu.
Si seulement il avait toujours été aussi simple de régler ce type d'affaires ...
Michael a pris la décision de réaménager "Hayvenhurst". Il a fait ajouter un second étage, entretenir les jardins et rénover tout l'intérieur. Après 11 ans dans cette maison, il était question de déménager, mais Michael avait besoin de rester encore un peu parce qu'il aimait bien cet endroit ; alors il a offert de payer les travaux, et pendant leur durée, toute la famille s'est retrouvée dans une maison de location à quelques dizaines de mètres de là. Il avait envie de rafraîchir cet endroit, et la nouvelle maison de "Hayvenhurst", dessinée en 1981 et reconstruite au début de 1983, reste imprégnée de la présence du coeur et de l'esprit de mon frère. En entrant, on est accueilli par une fontaine en pierre avec des chevaux sculptés, agenouillés. L'entrée principale est une double porte qui donne sur un immense couloir dallé de marbre blanc. La bibliothèque et le petit théâtre se trouvent à gauche ; le salon et la cuisine, à droite. L'escalier en spirale est construit comme un chandelier central. Dans le couloir, à droite, la moquette vert émeraude conduit aux chambres de La Toya et de Janet ; à gauche, on arrive dans la suite de maman et Joseph, et celle de Michael. Ses appartements et les chambres de ses soeurs se trouvent aux deux extrémités de la maison. Cela pour démentir les potins qui suggèrent que La Toya, ayant sa chambre près de celle de Michael, pouvait voir tout ce qui s'y passait.
Dans ses appartements, il avait fait installer une cheminée en brique, une salle de bains en marbre noir et un lit escamotable que l'on pouvait remonter contre le mur parce que Michael préférait souvent dormir sur le sol. C'était déjà son habitude quand il était petit : il jetait un matelas et un duvet par terre. Il a toujours aimé dormir à même le sol. J'ai les mêmes goûts que lui. Honnêtement, j'adore ça, alors que Michael prétendait que c'était bon pour son dos. Dans sa chambre, il avait accroché des photos d'Ava Gardner parce qu'il aimait sa grâce et sa beauté. Plus tard, il a acheté des photos de Shirley Temple enfant. A la fin de sa vie, il y en avait d'Alicia Keys. Il a fait installer une mezzanine avec un petit escalier en colimaçon, en bois blanc. Le haut de ce loft fait office de bibliothèque ; de là, on a accès à une série de mansardes, avec un petit salon, un salon de coiffure et de rasage ; il y a même encore le fauteuil traditionnel à roulettes, avec un évier et un miroir.
Sa chambre ouvrait sur un patio en briques, avec une pergola couverte de végétation reposant sur de grosses colonnes. Il avait fait installer une douche géante dans un coin et un barbecue carrelé de l'autre côté ; c'est là qu'il s'asseyait le matin. De là, il pouvait voir les jardins à gauche et la cour pavée au-dessous. Au milieu de celle-ci, il y a toujours un réverbère victorien avec une plaque de rue où est inscrit le mot "bonheur". Dans la partie gauche, il y a un bâtiment en briques qui imite la devanture d'une boutique, il s'agit d'un magasin de jouets comme on en voyait dans les années 1950, avec des poupées en porcelaine, des petits soldats en bois et en plomb, des ours en peluche et un mini rocking-chair. Il y a également une boutique de fleuriste avec des tas de compositions florales artificielles dans des paniers. C'est la façade du studio de Michael ; l'esprit de fantaisie affiché contredit le sérieux de ce qui se passait à l'intérieur.
Quand on entrer dans le studio, on voit d'abord un mur peint représentant une forêt amazonienne. On y voit aussi Michael, perché sur un arbre, en train de lire la Bible des Témoins de Jéhovah : "Le Secret De La Vie". Sur le mur extérieur du studio sont également peints un château dans le style "Disney", sur une colline, et un chemin qui mène vers une forêt. Au premier plan, Michael est représenté avec un enfant, et la scène est intitulée "Des enfants, des châteaux et des rois" - écrit en lettres lumineuses.
Les changements les plus étonnants sont d'abord visibles dans les jardins : Michael y a fait mettre des fleurs partout. Au départ, il ne les aimait pas parce qu'elles lui faisaient "penser aux enterrements", mais après avoir visité "Disneyland", il avait changé d'avis. Il avait fait mettre des parterres de fleurs en forme d'arc-en-ciel avec toutes les couleurs du spectre lumineux. C'est là qu'il a fait installer une lanterne en fer forgé suspendue à l'un des angles de la maison, avec une pancarte où sont inscrits les mots suivants : "Suis tes rêves où qu'ils te conduisent".
Il avait orchestré une rénovation surprise, que nous n'avons pas eu le droit de voir jusqu'à ce que Michael soit prêt. Le grenier - deux pièces étroites au-dessus du garage - fut interdit aux visites pendant des semaines. C'est là qu'il concoctait son projet secret avec ses assistants.
- Jermaine Jackson.
A suivre dans la Partie 2 ...
#Mélie
Biographie de Siedah Garrett
Deborah Christine Garrett dite Siedah Garrett est une chanteuse et auteure-compositrice américaine, née le 24 Juin 1960 à Los Angeles (Californie).
En 1982, Siedah Garrett fait partie du groupe funk Plush, connu notamment pour le titre "Free & Easy".
En 1984, elle auditionne pour Quincy Jones et est choisie en lieu et place de chaka Khan pour participer à la chanson "Don't Look Any Further" (en duo avec Dennis Edwards), (#72 pop, #2 RnB en 1984).
En 1987, elle collabore avec Michael Jackson pour son album "Bad" en chantant en duo le single "I Just Can't Stop Loving You", et en étant coauteur de "Man In The Mirror".
En 1988, elle sort son premier album solo, "Kiss Of Life" sur "QWest Records". Cet album contient la chanson inédite "Groove Of Midnight" proposée à l'origine par Rod Temperton pour l'album "Bad" de Michael Jackson.
En 1989, elle participe à deux titres de l'album "Back On The Block" de Quincy Jones.
En 1991, elle participe à l'album "Dangerous" de Michael Jackson en tant que auteur-compositeur de "Keep The Faith". Elle participe à la tournée "Dangerous World Tour" en tant que choriste de 1992 à 1993 et est présente également avec Michael Jackson sur le duo "I Just Can't Stop Loving You" lors des concerts.
En 1996, elle rejoint le groupe Brand New Heavies, qu'elle a depuis quitté. Elle a aussi participé aux tournées de Madonna comme choriste et danseuse pour le "Re-Invention Tour" en 2004. Elle avait déjà été choriste pour Madonna sur ses albums "True Blue" (1986) et "Who's That Girl" (1987).
En 2003, elle sort un second album solo intitulé "Siedah".
En 2007, elle remporte un "Grammy Award" pour avoir coécrit la chanson "Love You I Do" chantée par Jennifer Hudson pour le film "Dreamgirls".
En 2017, elle sort le single "G.H.E.T.T.O." (Greatness Happens Even Though There's Oppression) avec le rappeur Common. En Décembre 2017, elle participe à la bande originale du film "Mully" en collaboration avec Benjamin Wallfisch.
En 2018, elle est en duo avec BoA pour une reprise de "Man In The Mirror".
Plus personnellement, elle a annoncé qu'elle avait reçu un diagnostic de sclérose en plaques (SEP) lors de sa prestation lors de l'événement "Race To Erase MS", en 2017.
#Mélie
Biographie de Greg Phillinganes
Greg Phillinganes, né le 12 Mai 1956 à détroit, est un parolier, compositeur, claviériste et chanteur américain. En tant que claviériste, il a notamment joué pour Michael Jackson, ainsi que dans le groupe Toto de 2003 à 2008.
Dans les années 1970, il commence sa carrière en jouant avec des artistes tels que Stevie Wonder, The Jacksons et Michael Jackson, Paul McCartney, Eric Clapton, ou Donald Fagen entre autres.
En 1982, il participe à la composition et à l'enregistrement de l'album "Thriller" de Michael Jackson, où il est claviériste sur plusieurs chansons. C'est à cette occasion qu'il rencontre les membres du groupe Toto qui participent eux aussi à l'album.
Il retrouve Toto en 2003 et joue avec eux jusqu'en 2008.
En 1985, il collabore avec Michael Jackson et Lionel Richie à l'élaboration de "We Are The World", c'est lui qui joue la partie de piano sur ce morceau mondialement célèbre. La collaboration de Greg Phillinganes avec Michael Jackson sera fructueuse puisqu'on le retrouvera sur plusieurs albums du roi de la pop par la suite ainsi que sur les tournées "Bad World Tour" (1987-1989) et "Dangerous World Tour" (1992-1993).
En 2016, il rejoint David Gilmour sur sa tournée "Rattle That Lock Tour" en tant que claviériste.
#Mélie
Biographie de Berry Gordy
Berry Gordy Jr, né le 28 Novembre 1929 à Détroit, est un producteur de musique américain qui a fondé le label "Motown" et ses multiples filiales.
Berry Gordy est le 7ème d'une famille de 8 enfants. Ses parents, Berry Gordy Sr. et Bertha Gordy, ont déménagé de Milledgeville à Détroit dans le Michigan, en 1922. Gordy abandonne l'école secondaire au niveau de l'équivalent de la 1ère année de lycée (en France) pour devenir boxeur professionnel. Catégorie poids plume, il remportera 10 de ses 15 engagements. Il poursuit cette carrière jusqu'en 1950, date à laquelle il part servir dans l'armée américaine pour la guerre de Corée.
A son retour de Corée en 1953, il épouse Thelma Coleman. Il développe son goût pour la musique en écrivant des chansons et en ouvrant le "3-D Record Mat", un magasin de disques consacré au jazz. Devant le peu de succès de son magasin, il cherche du travail à l'usine "Lincoln-Mercury", mais ses connaissances le mettent en relation avec Al Green, propriétaire du "Flame Show Bar", où il rencontre Jackie Wilson.
En 1957, Wilson enregistre "Reet Petite", une chanson que Gordy a coécrite avec sa soeur Gwen et Billy Davis, qui rencontre un certain succès. Wilson enregistre quatre autres chansons coécrites par Gordy les deux années suivantes.
Gordy réinvestit l'argent de ces succès dans la production d'artistes. En 1957, il découvre Smokey Robinson & The Miracles et se construit un carnet d'adresses d'artistes à succès. En 1958, il écrit la chanson "Lonely Teardrops" pour Jackie Wilson. En Janvier 1959, Gordy créé un nouveau label RnB appelé "Tamla Records", qui produit le premier tube de Marv Johnson, "Come To Me". Le 14 Décembre 1959, encouragée par Smokey Robinson, il créé la compagnie de musique "Motown" (Motor Town).
Le tube "Shop Around" des Miracles établit "Motown" comme label indépendant reconnu, en devenant premier des hits-parades RnB fin 1960 puis second des hit-parades pop début 1961.
Contrairement à la plupart des producteurs de son époque, Gordy ne produit que peu d'artistes blancs, bien qu'au début certains aient signé avec lui, tels que Nick and the Jaguars, The Valadiers, Debbie Dean et Connie Vandyke.
Il a cependant eu plusieurs employés blancs à Hitsville U.S.A. Il a davantage encouragée les artistes afro-américains ; la gestion attentive de l'image de marque de ses artistes a fait de "Motown" un succès national.
Durant les années suivantes, il signe avec Mary Wells, The Supremes menées par Diana Ross, Marvin Gaye, The Temptations, The Four Tops, Gladys Knight & The Pips, The Commodores, The Velvelettes, The Marvelettes, Martha & The Vandellas, Stevie Wonder, et The Jackson 5.
En 1968, Gordy déménage à Los Angeles (Californie) et y développe les bureaux de "Motown", à la suite des émeutes de Détroit. En Juin 1972, il déménage l'ensemble de "Motown Records" à Los Angeles ; l'année suivante, il restructure l'entreprise dans "Motown Industries", conglomérat de l'industrie du divertissement incluant des divisions disque, film, télévision et édition.
Gordy a vendu ses intérêts dans "Motown Records" à "MCA" et "Boston Ventures" en Juin 1988 pour 61 millions de dollars. Il est entré au "Rock and Roll Hall Of Fame" en 1990 et a publié une autobiographie, "To Be Loved", en 1994. Il a également son étoile sur le "Hollywood Walk Of Fame", à Los Angeles.
Famille :
Gordy a eu 8 enfants officiellement.
Il a eu une liaison avec la chanteuse Diana Ross, qui peu après s'être mariée avec Robert Ellis Silberstein a accouché d'une fille, Rhonda Ross Kendrick, que Robert a reconnue mais qui en réalité se trouve être la fille de Berry.
Il a épousé en première noces Thelma Coleman dont il a eu 1 fils et 3 filles :
•Berry Gordy IV, qui marié avec Valerie Robeson, a eu un fils Skyler Austen Gordy (Sky Blu), qui est cofondateur du groupe LMFAO avec son oncle Red Foo, et une fille Mahogany Cheyenne Gordy.
•Hazel, qui a épousé Jermaine Jackson et a eu Jermaine Jr., Autumn et Jaimy.
•Joy.
•Terry.
Il a également épousé Raynoma Singleton en 1960 (divorcé en 1964) dont il a eu un fils :
•Kerry Gordy, qui a épousé Karen Longley dont il a eu une fille, Juliet.
De son épouse Margaret Norton, il a eu un fils :
•Kennedy Gordy, plus connu comme le musicien "Motown" Rockwell (dont la chanson "Somebody's Watching Me" a inspiré le groupe de rap français Fonky Family pour l'instrumentale de leur titre "Art de Rue").
De Nancy Leiviska, il a eu un fils :
•Stefan Kendal Gordy (Red Foo), qui avec son neveu Skyler a fondé le groupe LMFAO.
Il a également été marié avec Grace Eaton, dont il n'a pas d'enfant.
Sa dernière épouse se nomme Jena Jackson, dont il a eu une fille :
•Sherry Gordy, qui est mariée avec Clifford Ozage.
#Mélie
Extrait de "You Are Not Alone" - Chacun Son Chemin (Partie 3)
Alors, mes frères sont allés sur la Côte Est pour faire de la musique à Philadelphie, pas très loin des racines de "Motown". Dans cet environnement plus souple, Michael et les frangins se sont épanouis en tant qu'auteurs-compositeurs et directeurs artistiques. Et ils ont sortis de la très grande musique. Leurs deux premiers albums n'ont pas décollé, mais ils ont continué à se battre. Avec leur 3ème album, "Destiny", le vent a tourné et la chance est revenue ; fini le son Philly, c'était une collaboration du groupe, écrite uniquement par les frères. Ce disque est devenu double disque de platine. C'est la preuve qu'ils avaient eu raison de conquérir leur autonomie créative. Plusieurs titres sont devenus des 45 Tours qui ont pulvérisé les palmarès des ventes : "Shake Your Body", n°7 aux Etats-Unis et qui a été vendu à plus de 2 millions d'exemplaires, "Blame It On The Boogie", une reprise d'une chanson sortie par un anglais qui s'appelait - est-ce une coïncidence ? - Mick Jackson, et qui s'est retrouvée dans le Top 10 au Royaume-Uni.
Il y a eu aussi l'émission de télévision "The Jacksons" avec Janet, La Toya et Rebbie, sur "CBS", mais Michael avait moyennement apprécié les sketches et les rires en boîte. C'était du vaudeville de base, de la grosse farce, mais au lieu d'être réservé à un public live à Las Vegas, c'était diffusé dans toute l'Amérique.
Michael était inquiet à l'idée que cette surexposition nuise à sa carrière musicale. Nous avions toujours dit que trop de télévision risquait de détruire un artiste comme une ampoule laissée allumée trop longtemps.
Quant à moi, ma vie sans mes frères était une épreuve de retour à la réalité. "Motown" a mis tout ce qu'il fallait dans la production de mon album "My Name Is Jermaine", mais ce ne fut pas le succès qu'il aurait pu être. Tout le monde se méfiait du fait que j'étais peut-être "le fils favori".
Cette réalité, je l'ai enfin touchée de près en 1982, quand le titre "Let Me Tickle Your Fancy" a failli devenir un hit. Après avoir démarré gentiment dans les palmarès aux Etats-Unis (n°17), cette "balle traçante" est retombée mollement au lieu de décoller. "Motown" n'a pas réagi au bon moment. Je me souviens que j'étais à Londres à ce moment-là et que je me sentais trahi, mal dans ma peau. Pourtant, je n'aurais pas dû faire le difficile : mon succès le plus honorable chez "Motown" était encore "Let's Get Serious" ; j'avais été n°9 dans le Top 100 et n°1 dans les palmarès RnB en 1980, avant d'obtenir une nomination aux "Grammy Awards" pour la plus belle voix masculine. Les gens disent qu'une nomination, ce n'est déjà pas mal, mais moi, je n'entendais que la voix de Joseph qui me disait qu'il n'y a que la première place du podium qui compte.
J'ai eu beau faire beaucoup d'efforts au cours des années qui ont suivi, ce n'était plus la même chose sans mes frères. Je n'ai cependant pas regretté d'avoir agi selon mes principes ; mais je regrettais la nouvelle réalité. Ni les Jacksons ni moi-même n'avions pu retrouver la magie et les sommets des Jackson 5. Nous avons passé notre temps à courir après notre ombre, à la fin des années 1970 et au début des années 1980. J'ai continué à enregistrer, mais finalement, j'ai décidé de devenir directeur artistique, sous la houlette de M. Gordy.
- Cherche-les, fais-les signer, occupe-toi d'eux et refais-les signer, me répétait-il.
J'avais mon bureau et une équipe pour chercher et produire les nouveaux talents.
Avec Hazel, nous avons découverts Stephanie Mills, Switch et DeBarge. Si je ne faisais plus de gros succès, j'étais derrière la scène.
Michael comparait sa carrière à l' "Air Force One", le 747 réservé au président des Etats-Unis, un avion unique qui attendait de décoller et qui ne volait que dans son couloir, exclusivement réservé à cet usage. Dans son esprit, l'avion était son empire. Il fallait qu'il soit aérodynamique. Il avait besoin de connaître chacun des passagers, chaque pièce de la mécanique. Il était le pilote du vol en solo. C'était une analogie qu'il avait dessinée sur papier dès 1978 : son plan de bataille, sa carte d'état-major.
Depuis toujours, il rêvait d'avoir une carrière en solo, bien avant qu'il puisse la réaliser.
Mais si pour moi la décision dêtre seul était très dure, c'était encore plus douloureux pour lui. C'était quelqu'un qui aimait faire plaisir aux gens ; il détestait l'idée même de la confrontation ou de pouvoir déplaire ou de faire du mal. En studio, son instinct créatif se manifestait par une insistance gentille mais tenace. En revanche, dans sa vie personnelle, il préférait la politique de l'autruche, en espérant que le problème allait se résoudre tout seul. Dans son coeur, il savait qu'il portait sur ses épaules les Jacksons, et c'était son boulet.
A mon avis, deux éléments ont été décisifs pour que sa carrière en solo démarre. D'abord, les frères sont partis l'un après l'autre. Marlon a épousé sa copine Carol et Randy a déménagé pour être indépendant à l'âge de 17 ans. Michael, qui avait tellement l'habitude de nous avoir autour de lui, s'est retrouvé tout seul avec maman, Joseph, La Toya et Janet. Rebbie, qui voyait la chose de loin, a dit qu'il avait souffert de voir ses frères quitter la maison.
- Il ne voyait pas comment il aurait pu continuer à faire une musique solide si ses frères ne restaient pas concentrés à 100%.
Michael était marié à son travail, et ça le dépassait que nous puissions laisser nos femmes se mettre entre nous et notre musique. Le conditionnement que nous avions subi de la part de Joseph avait laissé des traces. La seule compagne de Michael était sa musique : il n'y avait tout simplement pas de place dans sa vie pour une femme. Dans ce vide sans la fratrie, il s'est habitué à vivre seul. Plus il passait de temps tout seul, plus l'idée de la carrière solo semblait évidente. Mais sa force de propulsion fut Diana Ross. Elle lui soufflait à l'oreille, lui disant qu'il avait besoin de courir après ce qu'il voulait, comment utiliser son nom à lui et non le nom de la famille ; elle avait réussi à quitter les Supremes pour devenir Diana Ross. Cette femme célèbre qu'il adorait et qui était son mentor, son guide, lui disait que s'il voulait être le meilleur, il fallait qu'il fasse le saut ... pour s'envoler.
Ce conseil a changé sa destinée. Ca s'est passé à New York sur le plateau de cinéma d' "Universal", pendant le tournage de la comédie musicale "The Wiz", l'adaptation du "Magicien d'Oz". Diana jouait Dorothy, et Michael, l'épouvantail. C'est M. Gordy qui lui avait proposé ce rôle à l'écran après que "Motown" eut acheté les droits, ce qui prouve bien que mon beau-père n'était pas rancunier, même s'il se demandait comment Michael réagirait à son invitation.
J'étais dans mon ranch quand le téléphone a sonné. J'étais stupéfait.
- Je n'en reviens pas ! Ce n'est pas une blague ! Michael dans Le Magicien d'Oz ! C'est vraiment fait pour lui ! Croisons les doigts !
Il y avait encore à départager les deux candidats pour le rôle ; Ben Vereen était l'autre favori - et en 2005, il a joué le rôle du magicien dans la comédie musicale "Wicked". Mais c'est Michael qui a obtenu le rôle après avoir fortement impressionné "Universal".
Le film n'a pas marché, mais Michael a reçu tous les éloges pour sa performance. Le réalisateur, Sidney Lumet, a déclaré : "Michael est le jeune homme le plus talentueux depuis James Dean ; c'est un acteur brillant, un danseur phénoménal, un des talents les plus rares avec qui j'ai travaillé. Je pèse mes mots".
Cette expérience a éveillé chez Michael le désir de faire d'autres films. Et cela l'a rapproché de Diana.
Sa dévotion à notre marraine de "Motown" a démarré à l'adolescence, car c'est la première femme dont il est véritablement tombé amoureux, il faut le dire. Je me suis souvent demandé si elle avait éprouvé pour lui ce qu'il ressentait pour elle ou bien si elle ne voyait en lui que le petit garçon qu'elle avait rencontré la première fois. Michael sentait qu'elle ne le voyait plus comme un enfant, mais comme un homme et un artiste respecté. Ils partageaient une amitié sincère et profonde, une de celles qui existent rarement à Hollywood, et je crois que c'est ce qu'il désirait le plus. Est-ce qu'il s'agissait d'une relation intime ? C'est dans ses chansons - semi-autobiographiques - qu'il faut chercher la vérité. Si vous écoutez les paroles de "Remember The Time" (Souviens-toi), qui est sortie en 1992, elles parlent d'elles-mêmes. Michael m'a dit qu'il avait écrit cette chanson en pensant à Diana Ross ; le seul grand amour de sa vie, qui lui avait échappé.
Michael n'a jamais parlé de son sentiment de solitude à Hayvenhurst, sans ses frères. Il a caché sa tristesse, même s'il vivait sous le même toit que mes parents et mes soeurs. C'est seulement quand nous avons lu son autobiographie que j'ai compris que c'était une des périodes les plus difficiles de sa vie.
Bien entendu, il a créé un lien spécial avec Janet, qui le suivait comme son ombre. Ces deux-là étaient tellement semblables que c'était sidérant. Janet, quoique garçon manqué, était la version féminine de Michael, et de bien des manières : sensible, gentille, curieuse, fragile en société, généreuse et pleine d'attentions. Mais elle n'était pas toujours là parce qu'elle jouait dans une série télévisée pour "CBS" qui s'appelait "Good Times" (elle jouait le rôle de Penny), ce qui l'obligeait à travailler presque tous les jours de 9 heures à 17 heures. Michael était aussi très proche de La Toya.
Il adorait ses soeurs. Sans elles, il aurait été complètement perdu. Je pense qu'il y a quelque chose dans la fratrie que seul un frère peut connaître, et je soupçonne qu'il a eu le même choc que moi au moment de notre séparation. C'était peut-être aussi la confrontation avec la réalité, le fait que finalement nous n'avions pas de vrais amis en dehors du business ; nous n'en avons jamais eu. Pas à Gary. Pas à Los Angeles. Notre style de vie, nos agendas blindés et nos rêves sans fin nous avaient empêchés de former de vrais liens d'amitié à l'extérieur de la famille. Le mot "amitié" ne faisait pas partie de notre vocabulaire.
Alors, quand il s'ennuyait, Michael disait à maman qu'il allait faire un tour dans la rue. Le boulevard Ventura, qui va d'Est en Ouest, fait la jonction entre la vallée de San Fernando et Hollywood. Michael n'avait qu'à tourner à gauche en sortant de la maison et il arrivait au supermarché du coin. Il n'allait pas là-bas pour se changer les idées : il y allait pour côtoyer des gens qui ne savaient pas qui il était. Il allait à la rencontre de n'importe qui dans le voisinage, du moment qu'il pouvait faire la connaissance de quelqu'un.
Bien des années plus tard, nous en avons parlé.
- Mais pourquoi tu ne m'as pas appelé ? Ou un autre de tes frères ?
- Toi, tu avais Hazel. Je ne voulais pas te déranger.
C'était tout Michael : il avait toujours peur de déranger, d'être en trop. Peu importe la raison, ce n'était pas la première fois qu'il était en pleine détresse et qu'il ne parvenait pas à nous joindre et à nous demander de l'aide. Il préférait souffrir en silence, s'en aller et chercher ses réponses à l'extérieur. C'est comme s'il avait eu envie de se présenter sous une identité neuve, comme une ardoise vierge. Il m'a raconté que lorsque les automobilistes le reconnaissaient sur le boulevard Ventura, ils s'arrêtaient en criant :
- Michael Jackson !
Ils baissaient leurs vitres et lui demandaient un autographe. Ils le prenaient en photo. Tout ce qu'il voulait, c'était juste établir un lien de sympathie, mais je peux seulement imaginer sa tristesse quand il devait retomber dans la réalité.
Michael a compris rapidement que sa vraie personnalité était invisible ; la seule chose que les gens voyaient, c'était l'image de Michael Jackson. C'était la rançon de la célébrité : elle éclipse le véritable soi, et quelqu'un comme mon frère n'avait aucune chance d'être "vu" tel qu'il était réellement. A partir de ce jour-là, ses amis ne pouvaient venir que d'un groupe très sélectionné dans les personnalités d'Hollywood.
Le hasard a bien fait les choses, car le chef d'orchestre et le compositeur de la musique du "Magicien d'Oz" était Quincy Jones, qui est devenu le directeur artistique de Michael pour son premier album en solo, "Off The Wall", en 1979. Michael connaissait déjà Quincy avant le film, car il avait un orchestre très coté, Wattsline, et il animait également un atelier pour les artistes inconnus à Los Angeles. Quand il a accepté de travailler avec mon frère, il a dit : "S'il arrive à faire pleurer les gens en chantant une histoire de rat (Ben), alors il doit avoir quelque chose !"
Au départ, cet album a été vu comme un autre projet solo sous le parapluie du groupe, comme les précédents, d'autant plus que Michael apporterait son matériel pour le 4ème album des Jacksons, "Triumph".
Je ne sais pas s'il a imaginé que "Off The Wall" serait un succès, mais le travail de Quincy a tout changé. Michael et lui avaient une équipe de choc. Quincy mettait en forme et accouchait les idées de mon frère. Ensemble, ils ont fait aboutir le son unique, la signature de cet album. Il s'est vendu à 8 millions d'exemplaires aux Etats-Unis, avec deux 45 Tours classés n°1 : "Rock With You" et "Don't Stop 'Til You Get Enough" ; ce dernier titre a remporté le "Grammy" de la meilleure performance vocale masculine de RnB.
Mais Michael n'a pas fêté cette première victoire ; il a pleuré. Il a regardé la cérémonie à la maison, désespéré de ne pas avoir gagné le record de ventes de l'année. Pour un album qui avait remporté tous les hommages de l'industrie du disque, des critiques et des fans, un disque d'or ne lui semblait pas suffisant. Il a senti qu'on le snobait et que tout ce travail colossal n'était pas apprécié à sa juste valeur. Il a adopté cette attitude du "je vais leur montrer" et il a décidé de frapper plus fort, de viser plus haut. C'est alors qu'il a pu inscrire sur le miroir de la salle de bains à Hayvenhurst : "THRILLER, 100 MILLIONS DE DISQUES VENDUS ... TOUS LES SPECTACLES COMPLETS". Son désir était conditionné : ne pas être le deuxième lauréat et entrer dans "Le Livre Guinness des Records". Michael savait également tout ce qu'il fallait faire et sacrifier pour y arriver. La concentration. La détermination. La persévérance. La passion dans ce que l'on fait. Il a écrit ces mots-clés partout. Il avait 21 ans, et il était bien décidé à prendre sa vie en main.
- Jermaine Jackson.
A suivre ...
#Mélie